Comment éliminer la peur

AUTEUR
La première grande étape de mon aventure intérieure a été de découvrir que j'étais hypersensible. Cela m'a permis de me reconnecter à mon corps et à mes émotions. Ensuite, mon intuition m'a guidée vers la compréhension des mécanismes de l'ego pour que je me relie petit à petit à mon âme et que je décide totalement de me dédier à éveiller cette autre conscience.

Quand on a peur, qu’est‐ce que l’on doit faire ?

Cela dépend de qui l’on est. Il y a beaucoup de manières de se guérir de la peur.
Si l’on a un contact quelconque avec son être psychique, il faut y faire appel tout de suite, et dans la lumière psychique remettre les choses en ordre. C’est le moyen le plus puissant.

Quand on n’a pas ce contact avec le psychique, mais que l’on est un être raisonnable, c’est-à-dire qu’on a le libre mouvement de la mentalité raisonnante, on peut s’en servir pour se raisonner, pour se parler comme on parlerait à un enfant, en expliquant que cette peur est une chose mauvaise en soi et que même s’il y a un danger, faire face au danger avec la peur est la plus grande stupidité. S’il y a un vrai danger, ce n’est qu’avec la puissance du courage que vous avez une chance de vous en sortir ; si vous avez la moindre peur, vous êtes fini. Alors avec ce raisonnement-là, arrivez à convaincre la partie qui a peur qu’elle doit cesser d’avoir peur.

Si vous avez la foi et que vous soyez consacré au Divin, il y a un moyen très simple, c’est de dire : « Que ta volonté soit faite. Rien ne peut me faire peur, parce que c’est toi qui diriges ma vie. Je t’appartiens et tu diriges ma vie. » Cela agit instantanément. C’est de tous les moyens le plus efficace : ma foi, voilà. C’est-à-dire qu’il faut vraiment être consacré au Divin. Si l’on a ça, cela agit instantanément, toute peur s’évanouit comme un rêve, immédiatement. Mais l’être à l’influence mauvaise aussi s’évanouit comme un rêve en même temps que la peur. Il faut le voir s’enfuir en vitesse, prrt ! Voilà.

Maintenant, il y a des gens qui ont une puissance vitale en eux et qui sont des combattants, qui immédiatement lèvent la tête et disent : « Ah ! Il y a un ennemi ici, nous allons l’abattre. » Mais pour cela, il faut avoir la connaissance et un très grand pouvoir vital. Il faut être un géant vital. Cela n’arrive pas à tout le monde.

Cela fait beaucoup de manières différentes. Elles sont toutes bonnes si l’on sait se servir de celle qui est en conformité avec sa propre nature.

Si l’on veut faire un saut pendant la gymnastique, et qu’on ait peur, qu’est‐ce que c’est ?

Ah ! Là, mes enfants, cela dépend. il faut distinguer entre deux choses très différentes et il faut les traiter d’une façon très différente.
Si c’est une peur vitale, il faut se raisonner et aller tout de même. Mais si c’est un instinct physique (c’est possible, cela arrive très souvent qu’il y ait une sorte d’instinct physique), dans ce cas, il faut l’écouter, parce que l’instinct du corps est une chose très sûre, s’il n’est pas dérangé par la pensée ou par la volonté vitale. Le corps livré à lui-même sait très bien ce qu’il peut et ce qu’il ne peut pas faire. Et non seulement cela, mais même une chose que l’on peut faire et que l’on fait d’habitude, si un jour on sent une sorte de répugnance, comme si l’on se contractait, il faut surtout ne pas la faire ; c’est une indication que, pour une raison quelconque — une raison purement matérielle de dérangement de fonctionnement du corps —, on n’est pas apte à faire la chose à ce moment-là. Il ne faut pas la faire. Dans ce cas-là, ce n’est même pas une peur, c’est quelque chose qui se contracte, qui se retire — il n’y a rien dans la tête, cela ne correspond pas à une espèce de pensée comme : « Qu’est-ce qu’il va arriver ? » Quand la tête se met à marcher et qu’on se dit : « Qu’est-ce qui va arriver ? », il faut le balayer, parce que cela ne vaut rien ; il faut user de tous ses moyens de raison et de bon sens pour chasser cela. Mais si c’est une sensation purement physique, comme quelque chose qui se contracte, une sorte de répugnance physique, si le corps lui-même se refuse pour ainsi dire, il ne faut jamais le forcer, jamais, parce que c’est généralement quand on le force qu’il arrive un accident. Cela peut très bien être une espèce de prescience qu’il va arriver un accident, que si on fait la chose, on n’ira pas loin. Et dans ce cas, il ne faut pas la faire. Il ne faut même pas y mettre le moindre amour-propre. Il faut se rendre compte : « Aujourd’hui, je ne suis pas en état. »
Mais si c’est une peur vitale, si par exemple vous avez un concours ou un tournoi, que vous sentiez cette peur et puis :
« Qu’est-ce qui va arriver ? », il faut balayer cela bien vite, cela ne vaut rien.

– La Mère, Entretiens 1953, p.128

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