… se débarrasser de toutes les peurs

AUTEUR
La première grande étape de mon aventure intérieure a été de découvrir que j'étais hypersensible. Cela m'a permis de me reconnecter à mon corps et à mes émotions. Ensuite, mon intuition m'a guidée vers la compréhension des mécanismes de l'ego pour que je me relie petit à petit à mon âme et que je décide totalement de me dédier à éveiller cette autre conscience.

Quand vous entrez sur le sentier du yoga, vous devez vous débarrasser de toutes les peurs

La condition humaine normale est un état plein d’appréhension et de peur. Si vous observez soigneusement votre mental physique pendant dix minutes, vous trouverez que durant neuf d’entre elles, il est plein de craintes. Il porte en lui-même la frayeur de beaucoup de choses, grandes et petites, proches et éloignées, visibles et invisibles ; et quoique généralement vous ne la remarquiez pas consciemment, elle est là tout de même. Un effort et une discipline continus sont nécessaires pour se libérer de toute peur.

Même si, par la discipline et l’effort, vous avez libéré votre mental et votre vital de toute appréhension et de toute crainte, il est plus difficile de convaincre le corps. Mais cela aussi doit être fait. Quand vous entrez sur le sentier du yoga, vous devez vous débarrasser de toutes les peurs : peurs du mental, peurs du vital, peurs du corps qui sont logées dans les cellules mêmes. L’un des usages des chocs et des coups que vous recevez sur le chemin du yoga est de vous délivrer de toute crainte. Les causes de vos frayeurs fondent sur vous encore et encore, jusqu’à ce que vous puissiez vous tenir devant elles, libre et indifférent, impassible et pur. L’un a peur de la mer, l’autre du feu. Ce dernier aura, sans doute, à faire face à des incendies répétés jusqu’à ce qu’il soit si entraîné que pas une cellule de son corps ne tremble. La chose qui vous fait horreur revient obstinément jusqu’à ce que l’horreur soit guérie. Celui qui veut la transformation et marche sur le sentier, doit devenir irréductiblement intrépide ; il ne doit permettre à rien de le troubler ni de l’ébranler, même dans la moindre partie de son être.

– La Mère, Entretiens 1929-31, p.64

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