La fonction de l’intellect dans la sâdhanâ
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Quelle est la fonction exacte de l’intellect? Est-ce qu’il aide ou gêne la sâdhanâ ?
Que l’intellect soit une aide ou une entrave dépend de la personne et de l’usage qu’elle en fait. Il y a un vrai mouvement de l’intellect, et il y a un faux mouvement ; l’un aide, l’autre gêne la sâdhanâ. L’intellect qui croit trop à sa propre importance et qui veut la satisfaction pour lui-même, est un obstacle à la plus haute réalisation. D’ailleurs ceci est vrai, non dans un sens spécial et pour l’intellect seul, mais d’une façon générale et pour d’autres facultés aussi. Par exemple, on n’a pas l’habitude de considérer comme une vertu la satisfaction aveugle et immodérée des désirs du vital ou des appétits animaux ; le sens moral est accepté comme un mentor qui trace les limites que l’on ne doit pas transgresser. Et c’est seulement dans les activités intellectuelles que l’homme pense qu’il peut se passer de mentor ou de censeur !
Toute partie de l’être qui reste à sa place et joue le rôle qui lui est assigné, est une aide ; mais dès qu’elle sort de sa sphère, elle devient déformée et pervertie, et par conséquent fausse. Le mouvement d’un pouvoir est vrai quand ce pouvoir est mis en activité pour la cause Divine ; le mouvement est faux quand le pouvoir entre en activité pour sa propre satisfaction.
L’intellect, dans sa vraie nature, est un instrument d’expression et d’action. C’est quelque chose comme un intermédiaire entre la vraie connaissance, dont le siège est dans les régions supérieures, au-dessus du mental, et la réalisation ici-bas. L’intellect, ou, pour parler de l’ensemble, le mental, donne la forme; le vital y ajoute le dynamisme et le pouvoir de vie; la matière vient en dernier et donne corps.
-La Mère, Entretiens 1929-31
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