Comment échapper aux influences des autres ?

AUTEUR
La première grande étape de mon aventure intérieure a été de découvrir que j'étais hypersensible. Cela m'a permis de me reconnecter à mon corps et à mes émotions. Ensuite, mon intuition m'a guidée vers la compréhension des mécanismes de l'ego pour que je me relie petit à petit à mon âme et que je décide totalement de me dédier à éveiller cette autre conscience.
NEWSLETTER

Reçois les nouveaux articles et les évènements à venir

En se concentrant de plus en plus totalement et complètement sur le Divin. Si avec toute votre ardeur vous aspirez, si vous ne voulez recevoir que l’influence divine, si tout le temps vous retirez vers vous ce qui est pris, attrapé par les autres influences et qu’avec votre volonté vous le mettez sous l’influence divine, vous y arrivez. C’est un travail qui ne peut pas se faire en un jour, en une minute ; il faut être vigilant pendant très longtemps, pendant des années ; mais on peut y arriver.

Il faut d’abord vouloir.

Pour toute chose, il faut d’abord comprendre, vouloir, et puis commencer à pratiquer – commencer un tout petit peu. Quand vous vous attrapez en train de faire une chose parce que quelqu’un d’autre l’a voulu ou parce que vous n’êtes pas très sûr de ce que vous voulez faire et que vous avez pris l’habitude de faire ce que celui-ci ou celui-là ou les traditions ou les habitudes vous font faire… parce que, parmi les influences sous lesquelles on se trouve, il y a les suggestions collectives, les traditions sociales, beaucoup ! Les habitudes sociales, c’est une chose terrible ; on vous fourre ça dans la conscience, depuis tout petit ; on est un bébé, on vous dit déjà : « Ça, ça doit se faire ; ça, ça ne doit pas se faire ; il faut faire ça comme ça ; il ne faut pas faire ça comme ça », et tout cela ; ce sont des idées que généralement les parents ou les instructeurs ont reçues de la même manière quand ils étaient tout petits et auxquelles ils se sont habitués, et ils se soumettent par habitude ; ça, ce sont les influences les plus dangereuses, parce qu’elles sont subtiles, elles ne s’expriment pas par des mots extérieurs ; on vous a fourré ça dans votre tête et dans vos sentiments et dans vos réactions quand vous étiez tout petit, et c’est seulement plus tard, beaucoup plus tard, quand on commence à réfléchir et qu’on essaye de savoir ce que c’est que la vérité… et dès qu’on comprend qu’il y a quelque chose qui doit dominer tout le reste, qu’il y a quelque chose qui peut vraiment vous apprendre à vivre, qui doit former votre caractère, qui doit régir vos mouvements… quand on comprend ça, alors on peut se regarder faire, s’objectiver, rire un peu de tous ces multiples petits esclavages de l’habitude, des traditions, de l’éducation que l’on a reçue, et puis mettre la lumière, la conscience, l’aspiration de soumission au Divin sur ces choses, et essayer de recevoir l’inspiration divine pour faire les choses comme il faut, non pas selon les habitudes, non pas selon ses impulsions vitales, non pas en accord avec toutes les impulsions vitales et les volontés personnelles que l’on reçoit des autres gens et qui vous poussent à faire des choses que peut-être vous n’auriez pas faites sans cela.

Il faut observer toutes ces choses, les regarder attentivement et l’une après l’autre les mettre en face de la Vérité divine telle que vous pouvez la recevoir – c’est progressif, on la reçoit de plus en plus pure, de plus en plus forte, de plus en plus clairvoyante – mettre toutes ces choses en face de cela et, avec une sincérité absolue, vouloir que ce soit cela qui vous guide et rien d’autre. Vous faites ça une fois, cent fois, mille fois, des millions de fois et, après des années d’un effort soutenu, vous pouvez petit à petit vous apercevoir qu’enfin vous êtes un être libre. Parce que c’est ça qui est remarquable : c’est que lorsqu’on est parfaitement soumis au Divin, on est parfaitement libre ; et c’est ça, la condition absolue de la liberté : c’est de n’appartenir qu’au Divin – vous êtes libre du monde tout entier parce que vous n’appartenez qu’à Lui. Et cette soumission-là c’est la suprême libération ; vous êtes libre aussi de votre petit ego personnel, et ça c’est de toutes les choses la plus difficile – et la plus heureuse aussi, la seule qui puisse vous donner une paix constante, une joie ininterrompue, et le sentiment d’une infinie liberté de tout ce qui vous afflige, vous rapetisse, vous amoindrit, vous appauvrit, et de tout ce qui peut créer en vous la moindre anxiété, la moindre frayeur. Vous n’avez plus peur de rien, vous ne craignez plus rien, vous êtes le maître suprême de votre destinée, parce que c’est le Divin qui veut en vous et qui guide tout. Mais ça ne se fait pas du jour au lendemain : un peu de temps et beaucoup d’ardeur dans la volonté, ne pas avoir peur de l’effort et ne pas se décourager quand on ne réussit pas, savoir que la victoire est certaine et qu’il faut durer jusqu’à ce qu’elle vienne. Voilà.

– La Mère, Entretiens 1955

Commentaires