Le calme mental

AUTEUR
La première grande étape de mon aventure intérieure a été de découvrir que j'étais hypersensible. Cela m'a permis de me reconnecter à mon corps et à mes émotions. Ensuite, mon intuition m'a guidée vers la compréhension des mécanismes de l'ego pour que je me relie petit à petit à mon âme et que je décide totalement de me dédier à éveiller cette autre conscience.

Dans cette aventure de la conscience,
Comme l’appelle Satprem,
Ou cette exploration de l’Être,
Comme j’aime à l’appeler,
Une des premières étapes est le calme mental.

Se sentir submergé par ses pensées,
Trop penser,
Être même parfois persécuté par ce discours intérieur,
C’est quelque chose que les personnes hypersensibles rencontrent souvent.
Je l’ai connu et ça a été le cas aussi de plusieurs personnes que j’ai pu accompagner.

Alors quand j’ai choisi de me consacrer à la vie spirituelle,
Et quand je me suis sentie appelée par le Yoga Intégral de Sri Aurobindo,
Aborder le calme mental, pour à terme arriver au silence mental,
M’a semblé totalement hors de portée.

Comment faire pour calmer cette activité mentale,
Pour ralentir le flux de mes pensées,
Pour me détacher de ce discours intérieur…

Tout se passe par étapes, petit à petit.
Une première observation,
Un premier recul,
Un premier apaisement.
Chaque progression, même la plus petite soit-elle, est une avancée vers ce calme mental.

Dans les enseignements de Sri Aurobindo et de Mère,
L’aspiration a une grande importance, tout comme la foi.
Et sur ce chemin, apprendre à demander de l’aide au Divin est primordial.

Peu importe quels défauts vous pouvez avoir dans votre nature ; la seule chose qui importe est que vous vous gardiez ouvert à la force. Personne ne peut se transformer par son propre effort, sans aide. C’est la force divine seule qui peut vous transformer ; si vous vous gardez ouvert, tout le reste sera fait pour vous.

– Sri Aurobindo, Le Guide du Yoga, p. 31

Aujourd’hui, j’observe que le calme mental s’infuse en moi peu à peu.
Ce n’est pas encore stable,
Mais j’y reviens plusieurs fois dans la journée,
Je respire et j’aspire à l’atteindre.

Sri Aurobindo et Mère parlent souvent dans leurs oeuvres de ce calme mental,
Parce que c’est une première nécessité pour s’ouvrir à la conscience divine et à son âme.

Le silence est toujours une bonne chose ; mais par tranquillité du mental je ne veux pas dire un silence complet. Je veux dire un mental libre de trouble et d’agitation, ferme, léger et content, pour pouvoir s’ouvrir à la force qui changera la nature. L’important est de se débarrasser de l’invasion habituelle des pensées troublantes, des sentiments faux, de la confusion dans les idées et des mouvements malheureux. Tout cela trouble la nature et l’obscurcit et rend difficile la tâche de la force ; quand le mental est tranquille et en paix, la force peut agir plus facilement. Il devrait vous être possible de voir, sans en être bouleversé ni abattu, les choses qu’il faut changer en vous ; le changement en serait facilité.

La différence entre un mental vide et un mental calme est celle-ci : lorsque le mental est vide, il n’y a pas de pensée, pas de conception, pas d’action mentale d’aucune sorte, sauf une perception essentielle des choses sans idées formées ; dans le mental calme au contraire, c’est la substance de l’être mental qui est tranquille, si tranquille que rien ne la trouble. Si des pensées ou des activités se produisent, elles ne s’élèvent pas du tout du mental, elles viennent du dehors et traversent le mental comme un vol d’oiseaux traverse le ciel dans l’air immobile. Il passe, ne trouble rien, ne laisse aucune trace. Même si un millier d’images ou les événements les plus violents traversent le mental, sa tranquillité paisible demeure, comme si le tissu même dont il est fait était une substance de paix éternelle et indestructible. Un mental qui a acquis ce calme peut commencer à agir, même intensément et puissamment, mais il conservera sa tranquillité fondamentale, ne produisant rien de soi-même, mais donnant une forme mentale à ce qu’il reçoit d’en haut, sans y rien ajouter du sien, avec calme et impartialité, et pourtant dans la joie de la vérité, et la puissance et la lumière heureuses de la transmission.

– Sri Aurobindo, Le Guide du Yoga, p. 17

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