Les attaques des forces adverses sont des épreuves sur le chemin

AUTEUR
La première grande étape de mon aventure intérieure a été de découvrir que j'étais hypersensible. Cela m'a permis de me reconnecter à mon corps et à mes émotions. Ensuite, mon intuition m'a guidée vers la compréhension des mécanismes de l'ego pour que je me relie petit à petit à mon âme et que je décide totalement de me dédier à éveiller cette autre conscience.
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De quelle façon doit-on faire face aux forces adverses, qui sont invisibles et pourtant si vivantes et tangibles ?

Beaucoup dépend du stade de développement de votre conscience. Au commencement, si l’on n’a aucune connaissance ni aucun pouvoir occultes particuliers, le mieux que l’on puisse faire est de rester aussi tranquille et paisible que l’on peut. Si l’attaque prend le caractère de suggestions hostiles, essayez avec calme de les repousser, de même que vous repoussez un objet matériel. Plus vous êtes calme, plus vous devenez fort. La base ferme de tout pouvoir spirituel est l’égalité d’âme. Vous ne devez permettre à rien de troubler votre équilibre ; car, en gardant votre équilibre, vous pouvez résister à toutes les attaques. Si, en plus, vous possédez assez de discernement pour percevoir et démasquer les suggestions mauvaises quand elles viennent vers vous, il vous deviendra d’autant plus facile de les rejeter ; mais parfois elles arrivent sans qu’on s’en aperçoive, et alors il est plus difficile de les combattre. Quand cela se produit, il faut rester tranquille et faire descendre la paix et un profond calme intérieur. Tenez- vous en main fermement et appelez avec confiance et foi ; si votre aspiration est pure et persistante, vous êtes sûr de recevoir l’aide dont vous avez besoin.

Les attaques des forces adverses sont inévitables ; il faut les considérer comme des épreuves sur le chemin et traverser courageusement la tourmente. La lutte peut être dure, mais quand on en sort, on a gagné quelque chose, on a avancé d’un pas. Il y a même une nécessité à l’existence des forces hostiles : elles rendent la résolution plus forte, l’aspiration plus claire. Il est vrai, aussi, qu’elles existent parce que vous leur donnez des raisons d’exister. Tant qu’il y a en vous quelque chose qui leur répond, leur intervention est parfaitement légitime. Si rien en vous ne répondait, si elles n’avaient de prise sur aucune partie de votre nature, elles se retireraient et vous laisseraient tranquille. En tout cas, il ne faut pas leur permettre d’arrêter ou d’entraver votre progrès spirituel.

La seule manière de perdre la bataille avec les forces hostiles est de ne pas avoir vraiment confiance en l’aide Divine. La sincérité dans l’aspiration attire toujours le secours nécessaire. Un appel calme et fervent, la conviction que dans l’ascension vers la réalisation, on ne marche jamais seul, et la foi que toujours l’aide est là quand on en a besoin, mènent facilement et sûrement à la victoire.

Est-ce que les forces hostiles viennent généralement du dehors ou du dedans ?

Si vous pensez ou sentez qu’elles viennent du dedans, cela prouve que vous leur êtes ouvert et qu’elles se sont installées en vous sans que vous vous en aperceviez. La vraie nature des choses est une harmonie, mais il y a une distorsion dans certains mondes, qui produit la perversion et l’hostilité. Si vous avez une affinité pour ces mondes de déformation, vous pouvez devenir l’ami des êtres qui y vivent et répondre pleinement à leur influence. Cela arrive, mais ce n’est pas une très heureuse condition. La conscience est immédiatement obscurcie et on ne peut plus distinguer le vrai du faux ; on ne peut même plus dire ce qui est un mensonge et ce qui ne l’est pas.

En tout cas, quand une attaque se produit, la plus sage attitude est de considérer qu’elle vient du dehors et de dire : « Ceci n’est pas moi, et je ne veux rien avoir à faire avec ! » Il vous faut agir de la même manière vis-à-vis de toutes les impulsions et tous les désirs inférieurs, de tous les doutes et toutes les incertitudes du mental. Si vous vous identifiez à eux, la difficulté de les combattre devient d’autant plus grande ; car vous avez alors le sentiment qu’il faut faire face à la tâche jamais commode de surmonter votre propre nature. Mais dès que vous êtes capable de dire : « non, ceci n’est pas moi, et je ne veux rien avoir à faire avec ! », il devient beaucoup plus facile de les disperser.

Où peut-on tracer la ligne de démarcation entre le dedans et le dehors ?

La ligne est très flexible ; elle peut être aussi proche ou aussi éloignée de vous que vous le voulez. Vous pouvez prendre en vous-même toute chose et la sentir comme une parcelle de votre être réel, ou vous pouvez la rejeter comme vous le feriez d’un cheveu ou d’un bout d’ongle, sans en être le moins du monde affecté.

Il y a eu des religions dont les croyants ne se seraient pas séparés, même d’un bout de cheveu ou d’ongle, par peur de perdre ainsi quelque chose de leur personnalité. Ceux qui sont capables de rendre leur conscience aussi vaste que le monde deviennent le monde ; mais ceux qui s’enferment dans leur petit corps et leurs sensations limitées s’arrêtent à ces limites ; leurs corps et leurs mesquines sensations forment pour eux la totalité de leur être.

-La Mère, Entretiens 1929-31

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